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Que retenir de la Mauritanie?

Bamako, 11 Dec 2009

 

Nous sommes dans la capitale culturelle, musicale, artistique du Mali. Dans l'empire mandingue d'antan. Avant de rentrer dans le coeur de Bamako, retenons l'essentiel de la Mauritanie.

  • C'est un pays immense, désertique et sahélien, sableux au nord et avec des steppes au sud. Donc une variété de végétation et de paysage intéressante.
  • Sur notre carte, il y a très peu de route à l'intérieur des terres. On comprend très vite en traversant le pays : c'est des zones impossibles à habiter. Des tas de sable et de cailloux, hostiles et inadaptés pour l'agriculture. Donc la Mauritanie qui vie est côtières et légèrement dense au sud. On est passé donc par les 3 villes principales : Nouadhibou, Nouakchott et Kiffa qui sont respectivement, la 3ème, la 1ère et la 2ème ville en terme d'habitant. Et sur tout le trajet, toujours cette sensation de paysage dure et hostile.
  • Et la deuxième sensation forte, c'est celle d'un pays vide. Les constructions sont seulement le long de la route et pas grande chose à l'intérieur des terres. La preuve est qu'il y a 3 Habitants par km². Pour comparaison en France on est à 112 Hab/km². On peut comprendre qu'avec autant de cailloux on ne fait pas pousser le mil.

  • Les flics il y en a beaucoup, souvent le long de la route et on se demande s'il y en a d'autre appart au bord des routes. Souvent ils dorment et nous interpellent à la vue de nos plaques. L'approche est souvent froid, mais globalement ils ne demandent pas d'argent et sont corrects. Sur le trajet Nouakchott Kiffa on s'est arrêté à 22 postes de contrôle police. Du coup on est arrivé de nuit. Donc on retiendra de la route des flics qui ne s'occupent que du trafic routier.

  • Chose surprenante aussi, ce sont les carcasses d'animaux morts le long de la route. Des chameaux, des ânes, des vaches, des brebis, des chèvres et même des serpents. Ces animaux vivent le long de la route et traversent en permanence cette route baptisé la route de l'espoir qui relie la Mauritanie, le nord du Sénégal et le Mali. La route est chargée et les animaux se font certainement percuté la nuit par les camions et les voitures. Ce qui est étonnant c'est que cela change de façon radicale dès que l'on passe la frontière du Mali. Une impression que c'est un phénomène localisé au sud de la Mauritanie.

  • Les visages varient beaucoup, du nord au sud. Des Maurs clairs de peaux, des arabes et des noirs d'Afrique noire. Une forte discrimination sentie et vécue en traversant le pays : les commerces et tout ce qui semble être un business juteux ou poste à responsabilité semblent être dédiés au Maurs et le reste aux noirs. La Mauritanie porte dans son histoire une tradition esclavagiste et le perpétue encore dans ce 21ème siècle annoncé comme moderne et progressiste. Nous n'avons pas eu le temps de percer tous les codes et la hiérarchie sociale en cours ; mais il y a les sensations, les scènes surprenantes et ce que racontent les guides.

 

Nous avons filé en Mauritanie, n'ayant pas forcément envie de rester dans le pays et surtout n'ayant pas d'objectif, de lieux cultes qui valaient le détour. Globalement ce pays laisse l'impression d'un faux état, pas bien organisé et fliqué. Pendant que nous traversions, le pays était encore sous le feu de l'actualité internationale avec le kidnapping des 3 humanitaires espagnols. Et rien sur la route ne prouve que la police se soit réorganisée pour mieux sécuriser le pays. On a aussi cette impression de désert poussé à l'extrême. Symboliquement on peut parler de désert humain. Mais la variété du paysage du nord au sud vaut le détour.

 

Pour finir, une petite rencontre à Kiffa qui vaut qu'on la raconte. Pendant la nuit où on dormait dans le camping, vers 2h du matin on entend l'arrivée d'une poignée de 4*4 avec des gens qui parlent un arabe différent de celui des mauritaniens. Le lendemain on découvre 5 voitures 4*4 chargées à bloc d'outils de chasse et de mec des Emirats Arabes Unis. Ce sont des fils des rois du pétrole qui sont venus faire la chasse avec des Faucons dressés. On se croirait dans un western, voir le fric monstre qu'il faut pour organiser de telle expédition, juste pour le plaisir de chasser quelques gibiers de petite taille comme l'agoutis, juste pour le plaisir. On pourrait écrire un livre sur les rencontres faites sur la route. C'est intéressant et  atterrant à la fois.


Mali, nous voilà.

Nous sommes au Nord du pays, un ciel profond


Les Patrons de la route ne permettent pas trop qu'on les dépasse


Mathilde vient de faire la rencontre du premier qui l'a embrouillé avec les cigarrettes


Des paysages changeant dans le sud


Des choix de route parfois difficile


Des voisins de route souvent plus chargé que nous


Paysage désertique et magnifique dans le nord


Toujours le désert


Des accacias pour retenir le sable: il y a un vast projet de reforestation du sahara dénommé "La ceinture verte" dont les pays du sahel en sont promoteur. L'idée est de replanter des millions de pieds d'accacia pour"arrêter le désert au sud du Sahara. Ca coûte une fortune mais certains doutent de l'efficacité de ce projet.


Noukchott, une ville difficile à qualifier









Des dunes rouges, pas blanches, entre Nouadhibou t Nouakchott



Notre dortoire à Nouakchott, Auberge du Sahara


Des panneaux au milieux de nulle part



Tranquille, les yeux fermés




Les faucons des rois de Dubai


De belles falaises dans le sud


Rencontre à Kiffa



Des maison parsemée qui donnent l'impression de nouvelles implantation



On est proche du Mali



13/12/2009
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