Un monde, des Idees - One World, Many Ideas

Cotonou, 4 Jan 2010



Nous sommes à Cotonou. La destination finale.

Nous avons fait au total  8.800 km. Nous avons traversé 7 pays en  y incluant la France et le Bénin. Les routes sont variées et révèlent d'une certaine manière l'état économique ou politique du pays. Par exemple la Mauritanie avec tous ses policiers le long de la route et la duplication de services opérée par ses agents de police montrent que l'état est d'un régime militaire et de deux qu'il est mal organisé car les fonctions sont répétées inutilement. Au Burkina par exemple, on constate un pays certes pauvre mais structuré et beaucoup moins militaire. Les rares contrôles se veulent simplement protocolaires pour vérifier si les documents de bases sont disponibles. Au final, il y a simplement un rapport à l'autre qui change d'un lieu à un autre. On peut te suspecter à un endroit comme on peut  vouloir t'accueillir dans un autre, on peut vouloir juste te soutirer tes sous dans un restaurant ou vouloir vraiment te nourrir et te faire découvrir les mets locaux.


Le Burkina fut une des meilleures traversées. On a apprécié une cuisine très variée et surtout on a découvert le restaurant qu'il fallait trouver pour apprécier le pays et ses mets : Les trois karités. Pas cher, une équipe terrible et un lieu à 300 mètres de notre auberge. La région de Banfora est gorgée d'eau et abrite une cascade, un lac et une forêt protégée appelée la forêt de Kou qui contient des lianes immenses, des arbres tropicaux comme le fromager, et la source de Kou qui alimente en eau toute la ville de Bobo Dioulasso. Banfora abrite aussi une contradiction bien de chez nous en Afrique qui constitue à privilégie l'exportation transcontinentale au développement des besoins locaux : à Banfora, la région la plus riche en eau qui pourrait nourrir tout le pays, on a traversé des hectares de plantations de canne à sucre. Je ne l'ai pas mesuré mais c'est quelque chose qui mesure dans les 10 km de longueur. Et en plus cette plantation de canne à sucre est irriguée avec des systèmes modernes d'arrosage. Et pas loin de là un site magique avec une allée de vieux manguiers aux racines puissantes qui mènent vers la plus belle cascade de notre voyage. Un paradis où l'on s'installerait volontiers pour la vie tellement la nature semble inviter au bonheur. Il y des palmiers, des papayers, des fleurs aux milles couleurs ; de petites  plantations de manioc, des goyaviers, et tout un ensemble de végétation qui inspire force et paix.


 Les rues animées de Ouga et la sérénité perceptible des burkinabés me renvoyaient cette image de peuple probe et loyal comme le suggère le nom du pays. Ici le président s'appelle Blaise Compaoré, il est impliqué dans la plupart des médiations politiques et est respecté au sein de l'Union Africaine. Il est le médiateur dans la crise guinéenne actuelle et perpétue cette tradition de pays aux rois sages. Il est couramment reconnu que le Burkina est l'un des pays les plus pauvres de la planète. Curieusement on n'a pas cette sensation en traversant le pays. On a certes traversé que des grands axes, mais en générale une capitale et une ville annexe révèlent des données socioéconomiques suffisantes pour dresser une carte approximative du pays. Ce qu'on a vu est qu'il y a moins de bordel qu'à Bamako, que les routes sont en meilleurs états et que le pays possèdent d'innombrables barrages d'eau pour l'agriculture et l'eau domestique. Il y a une stabilité politique et la démographie urbaine n'a pas explosé comme à Cotonou ou Bamako. Ce que je pense aussi et que disait Robert l'autre jour est qu'il y a beaucoup de choses qui sont de réelles ressource et qui ne sont pas comptés dans les PIB ou l'IDH  L'autre jour on nous a donné du Coco et la « cuillère » pour la boire était une partie de la peau du coco même et l'idée était si simple et si ingénieux qu'on pourrait la considérer comme un « produit ». Et cette perspective doublerait aisément les ressources comptabilisées de l'Afrique car il n'y a pas que la fabrication d'IPOD ou de camembert qui mérite d'être qualifiée de création de richesse.

 

Nous sommes rentrés au Bénin le lundi 21 Décembre à 15h au Bénin. Notre première activité fut de manger avant le poste frontière, dans un bout du parc de la Pandjari avant les démarches administratives. Le retour au pays fut doux et les policiers m'ont parlé directement en fon, ma langue maternelle. Je me suis sentie rentré au bercail, ils ne nous ont pas ennuyés et tout a été d'une extrême fluidité. Nous avons fait notre vrai camping sauvage près d'une cascade dans les collines de l'Atakora. L'entrée au Bénin, le passage à Parakou et l'arrivée à Cotonou furent naturels et paisibles. Comme le fut le voyage entier.

 

Nous voila à destination après avoir avalé tant de Km. 8800 à mon compteur. Presque 9000 au compteur de Damien. On pense quand même à ceux qui ont eut peur pour nous. Qu'ils sachent qu'on ne s'est pas jeté dans l'aventure sans réfléchir. La maturité du groupe a permis d'avancer avec sérénité et au final tout s'est bien passé. Cela ne veut pas dire qu'il n'y avaient pas des risques sur la route. On pense aux espagnols et italiens qui aujourd'hui encore sont dans les mains de leur ravisseurs. Mais notre voyage témoigne aussi qu'ils ne peuvent pas empêcher la rencontre de se faire, qu'ils ne peuvent pas éteindre la flamme animée par la passion et le désir. Et qu'à terme nous vaincrons la violence.

 

Nous sommes à Cotonou, une ville chargée, dynamique et polluée dans le centre ville. De Cotonou il y a des multitudes de destinations proches et des choses à faire. Il y surtout la plage à 15 min. Et chacun en profite à son rythme. Ce qui est sur est que tout va bien pour le meilleur des monde. La Famille SEKPON est au complet et il y a beaucoup de rires et de fêtes. Les grande fêtes s'approchent et on la fêtera comme il se doit. Les parents de Sabrina et Sa sa sœur Sarah nous ont rejoint. L'équipe est passé de 4 à 6 et maintenat de 6 à 9. Mathilde nous a quitté le 29 au soir pour rejoindre son chéri. Je compte sur elle pour convaincre les Ifaidiens que le voyage de 2011 s'annonce déjà comme une épopée chargée en émotion. Bonnes fêtes Miss Cévennes et Bonnes fêtes à tout le monde qui nous lit, qui nous appelle ou qui nous écrit. Nous espérons 2010 meilleurs que 2009 avec d'autre Obama, d'autres crises financières pour anéantir pour de bon ce système sortie de nos modes de vie et qui ne garantit pas un futur viable. Hasta Luego, buenas fiestas de ano nuebo. Et en fon : Hwe Wo nan Yon Nu Mi, Akwe Na dé Bo FiFa nan Dé.


Le chemin de la paisible cascade du Kou



Ouaga et ses surprises



Toujours aussi chargé à l'arrière



Nous sommes entrés au Bénin vers 15 h le 21 Dec



Le premier bivouac sauvage (Semi sauvage) avec  une belle cascade au nord du Bénin





Et tout d'un coup une rencontre inatendue


Puis d'autres se sont ajoutées




Ma première famille visitée à Parakou



Voici à quoi ressemble les plantations de Manioc



Nallely trouve que le Bénin a beaucoup de similitudes avec  le Mexique, à vérifier -:)



Le tissage



Damien Baptisé prince



Et c'est parti




Le repas d'accueil à Cotonou



Big up à Maman Marina, ton cadeau fut précieux dès le premier soir



Une explication sur la sauce chocolat



La place la plus belle du Bénin, place Goho àAbomey



Retrouvailles




Behanzin, celui qui s'est opposé au prix du sang à la colonisation





Voila d'où je viens, un royaume encore vivant







L'actuel rois de notre lignée, Dah Adoukonou



Et la plage



Ma soeur sait faire des repas qui reposent





J'ai pu revérifier que j'ai toujours un terrain balnéaire à construire






 des moments










Bonnes fêtes et que la vie apportent plus de sourires........





04/01/2010
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