Un monde, des Idees - One World, Many Ideas

Mon Darfour - Les ailes cassées

C’est l’histoire d’un oiseau

Un beau et rayonnant oiseau

Un oiseau au plumage élégant qui rêve d’atteindre les sommets du ciel

Un oiseau épanouit qui jouit de la vie, de l’air et du soutien de ses semblables

Un futur oiseau aux ailles cassées

 

 

Alors j’ai embarqué avec mes idéaux et mes papiers

Chevaucher la terre des FOUR en  avion et à dos de chameaux.

Mission humanitaire pour sauvegarder l’humanité

Mission humanitaire pour sauver de l’animalité

Action humanitaire pour réhabiliter les ailes cassées

 

J’ai parcouru de long en large les camps aux âmes fracassées

Ici vivent des centaines de vie entassées

Sous des abris de fortune et des plastics made USA

Je compte par centaine des vies brisées à l’autel des forces armées

Tous ces enfants à qui on a ôté le droit de s’amuser

Tous ces adultes qui en leur nom blablatent à la télé

Je les invite à venir voir ici, ceux dont on a brisé

La vie maintenant et pour les futures générations sacrifiées

Ceux à qui on a transmis l’art de la haine

C’est âmes vierges gravées au sceau de la violence

Des enfants traumatisés à vie, des fiertés traditionnelles bafouées à jamais

 

Darfour, je t’ai connu quand tu écroulais sous les rafales de balles

Tu commençais à peine à pousser des ailles

Tes buissons commençaient à peine à prendre feu

Je t’ai connu quand tu écroulais sous les rafales de balles

Tes crises commençaient à peine à germer

Tu ne pensais pas à la moisson

Pourtant le mil semé en Août se ramasse en Octobre

Et qui sème la violence récolte la déchirure

Plus de 5 ans que tu croupisses

Plus de 5 ans que tes enfants deviennent fous

Plus de 5 ans que tes petits sont témoins de la violence

 

Il faudra crier plus fort que les armes.

Les armes crient et leurs sons étouffent la voix de la raison.

Et au nom d'elles le monde patauge dans une boue mortelle.

Des armes pour les vaincu en quête de revanche,

Des armes pour ceux qui communiquent à coup d’actions et d’explosion.

Partout où je traîne, les armes hurlent leur mépris

On s’habitue à eux et on vit sous des couvre-feux.

Il faut savoir cacher ses larmes

Il faut savoir retenir ses cris de haine

Etouffer à jamais ce qui nous reste d'amour

Les enfants du silence sont là pour témoigner

Pour exprimer leur peine qu’on ne peut exorciser

Nous ne sommes pas tous assujettis comme des moutons

Et comme les soldats au front

Faire les jobs de bouffon

Cette barbarie nous hante comme une vulgaire fessée de jeunesse

Impossible indifférence face aux hurlements des missiles

Car  la vie inspire  une pensée douce

Une volonté saine qui étouffe ses cris de haine

Une joyeuse farandole de mots

Pour se rassurer que quelque chose est encore possible

Pour pouvoir départager par l’action

L'amour et la haine qui nous hantent.



06/10/2009
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